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Il faut tirer ou tourner ?

Pour éviter la maladie de Lyme, le mieux est encore de se protéger des piquûres de tique. Si une tique s’est malgré tout accrochée, la bestiole doit être enlevée le plus rapidement possible, idéalement dans les 12 heures. Reste à savoir comment, précisément, s’en débarrasser. Car les recommandations ne font pas consensus. En France, l’usage le plus répandu est de l’enlever à l’aide d’un tire-tique, en tournant. C’est pourtant à l’opposé des recommandations américaines, qui insistent : il ne faut surtout pas tourner au moment du retrait.

Retrait par pince

Pour comprendre cette divergence, il faut savoir que les autorités sanitaires américaines conseillent d’utiliser en priorité, pour le retrait de la tique, une pince à bouts très fins. Or une fois la tique pincée au plus près de la peau, tourner l’instrument et en même temps maintenir une pression suffisante pour garder la tique coincée n’est pas chose aisée. Le risque est grand de relâcher la prise et de briser la tique en deux.

Le plus simple est donc de tirer vers le haut, doucement mais sûrement, en faisant en sorte de prendre toutes les parties de la tique.

Retrait par tire-tique

En France, c’est le tire-tique, ou crochet à tiques qui est conseillé, et vendu en pharmacie pour enlever les tiques. Là, c’est la rotation qui prime.

Le tire-tique doit être glissé sous la tique, puis tourné car « le mouvement de rotation diminue les capacités de fixation des petites épines du rostre, et diminue donc la résistance au retrait », explique Denis Heitz, directeur général d’O’tom, un des fabricants de crochets à tiques. La traction donne de moins bons résultats.

 

Au final, il faut simplement adapter le geste à l’instrument utilisé.

Et que l’on tourne ou que l’on tire, si la tique est complètement extraite de la peau, tout va bien.

L’essentiel est de ne pas presser l’abdomen de la tique au moment du retrait, car cela augmente le risque de transmission d’agents pathogènes. C’est pourquoi il faut absolument éviter d’utiliser une pince à bouts biseautés.

Et si jamais vous n’avez pas réussi à enlever les parties piqueuses de la tique, pas de panique, « car les glandes salivaires qui contiennent les microbes sont situées dans le ventre », souligne Nathalie Boulanger, pharmacienne au Centre national de référence (CNR) Borrelia de Strasbourg. Dans ce cas, un médecin peut aider à extraire les morceaux restés fixés à la peau. Ou on peut tout simplement attendre que les résidus sèchent et tombent tout seul.

 

 

Publié le : 11/07/2018